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Allergies saisonnières : comment les prévenir et les soulager ?

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Ah le printemps… Le retour du soleil, du ciel bleu, de la végétation luxuriante… Et pour les moins chanceux, des allergies saisonnières ! Vous aussi, les pollens viennent vous chatouiller le nez ? Vous en avez marre d’éternuer et de vous moucher toute la journée ? Pas de panique, il est tout à fait possible de prévenir les allergies saisonnières, et de les traiter efficacement lorsqu’elles surviennent.

la nature vous veut du bien

 

Mieux comprendre les allergies saisonnières

En France, près de 30 % des adultes et 20 % des enfants de plus de 9 ans souffrent d’allergies saisonnières (1). Mais que se passe-t-il exactement en cas d’allergie saisonnière ? L’allergie est due à un dérèglement du système immunitaire. Au lieu de réagir contre les agents pathogènes (parasites, bactéries ou virus), il s’emballe contre des substances inoffensives (grains de pollen, aliments, etc.). Ces substances allergènes varient d’une personne à l’autre.

Les chercheurs savent d’ores et déjà qu’il y a une cause génétique derrière ces allergies. En effet, certains d’entre nous présentent une production excessive des cellules immunitaires impliquées dans le déclenchement de l’allergie. La production et l’activité de ces cellules immunitaires varient tout au long de notre vie (selon notre exposition aux allergènes, aussi en fonction de notre environnement), ce qui fait que l’on peut devenir allergique à tous les âges.

Mais ce qui interroge les scientifiques au-delà de la cause génétique, c’est la recrudescence des personnes sujettes aux allergies. Le réchauffement climatique, la pollution atmosphérique, certains régimes alimentaires, ou encore, l’emploi excessif de médicaments pourraient aussi expliquer ce phénomène(2).
 

Pourquoi les allergies surviennent au printemps ?

On parle souvent d’allergies saisonnières au printemps, car c’est la période où la végétation reprend vie, et produit le plus de pollens. C’est ce qui en fait la période la plus à risque pour les personnes sensibles à certains arbres et arbustes, comme les peupliers, les bouleaux, les érables.

Toutefois, les allergies peuvent survenir ou continuer jusqu’à l’été, voire la fin de l’été, pour les personnes qui réagissent aux graminées (blé, maïs, gazon). Sachez que l’on peut même parler d’allergies saisonnières en hiver, notamment pour les personnes allergiques aux pollens de cyprès.
 

Quels sont les symptômes des allergies saisonnières ?

Vous pensez être sujet aux allergies saisonnières, mais vous n’en êtes pas certain ? La question se pose réellement si, à l’arrivée des beaux jours, ou pendant les beaux jours, vous observez les symptômes suivants :

  • La rhinite allergique : manifestation la plus courante, elle se présente avec les symptômes d’un rhume (on parle aussi de rhume des foins), avec un écoulement nasal, une congestion nasale, des éternuements répétés, éventuellement de la toux ;
  • Une réaction oculaire : larmoiement, yeux rougis, qui piquent ou qui démangent ;
  • Des maux de gorge, souvent ressentis comme une irritation, une gorge sèche ou qui gratte ;
  • Des maux de tête ;
  • Des réactions cutanées chez les personnes prédisposées : urticaire, eczéma, etc.


Chez les personnes sensibles sur le plan respiratoire, notamment chez celles sujettes à l’asthme, les allergies saisonnières peuvent se manifester par des crises d’asthme plus fréquentes ou plus fortes, ainsi que par une respiration sifflante.
 

Comment soulager les allergies au printemps ?

Limiter son exposition aux pollens

Avril à septembre est la période ou les allergènes sont les plus prolifiques. Durant cette période, aérez votre intérieur au moins 15 minutes par jour avant 8 heures ou après 20 heures, lorsque la prolifération des pollens dans l’air est au plus bas.

En cas de conjonctivites allergiques, portez des lunettes de soleil lorsque vous sortez. Pour prévenir ces réactions, vous pouvez également utiliser du collyre en fin de journée, pour nettoyer l’œil et éviter que des particules s’y déposent. Demandez conseil à votre pharmacien.

Afin de limiter au maximum la présence d’allergènes sur la peau et d’éviter de disperser trop de pollen dans votre literie, douchez-vous et lavez-vous le visage chaque soir. Si vous avez les cheveux longs, brossez-les activement avant le coucher. Encore mieux : si vous le pouvez, rincez vos cheveux tous les soirs. De la même manière, évitez de faire sécher votre linge à l’extérieur.

En complément, un lavage nasal régulier ainsi qu’un lavage oculaire (à l’aide de sérum physiologique, par exemple) peuvent être utiles pour soulager les symptômes.

En voiture, gardez les vitres fermées ou fixez-y un filtre à pollen (à changer régulièrement), disponible chez les concessionnaires automobiles.

Enfin, en période de crise, limitez les activités à l’extérieur, notamment le jardinage ! Et oui, c’est contraignant, mais si vous êtes déjà en crise, il faut limiter au maximum les risques d’exposition pour ne pas empirer la réaction allergique.

Booster son système immunitaire

Puisque les allergies sont dues à un emballement du système immunitaire, le renforcer peut aider à lutter contre les allergies. Le microbiote (ou flore intestinale) joue un rôle majeur dans les défenses immunitaires de l’organisme. Il peut alors être intéressant de le régénérer, notamment à l’aide de ferments lactiques de type Lactobacillus ou Bifidobacteria.  On mise aussi bien sûr sur une alimentation variée et équilibrée pour aider la flore intestinale à se développer et se diversifier.
 

Les traitements contre les allergies au printemps


Si l’allergie saisonnière ne se manifeste que durant quelques mois, il ne faut pas pour autant la laisser passer sans réagir. En effet, une rhinite allergique non-traitée peut évoluer en rhinite persistante. Selon l’association Asthme et Allergie, 30 % des rhinites allergiques non-soignées évoluent vers l’asthme.

Pour soulager les symptômes de l’allergie saisonnière et éviter qu’ils ne s’aggravent, deux grandes familles de traitement existent : les antihistaminiques, sous forme de comprimés mais aussi de gouttes oculaires, et les anti-inflammatoires (sur prescription). L’usage des corticoïdes peut aussi se révéler utile, par voie nasale en cas de rhinite, en gouttes pour la conjonctivite, ou en inhalation si vous souffrez d’asthme. Renseignez-vous auprès de votre médecin traitant pour trouver un traitement adapté à vos besoins.
 
(1)    Données du ministère des Solidarités et de la Santé
(2)    Pistes soutenues par l’Inserm

 

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